Les fêtes d'Hier à ISPOURE .......
Amis lecteurs bonjour !
Nous vivons encore une drôle de période avec toujours la menace COVID et autres variants, ennemis invisibles qui nous empêchent de mener une existence comme nous l’avons connue.
Nos fêtes et celles de nos voisins sont toujours supprimées. Heureusement, nous avons eu droit à un beau feu d’artifice à Garazi le 14 juillet dernier.
Comme habituellement, nombreuses ont été les personnes se donnant rendez-vous au pied de l’église Saint-Laurent, ou au belvédère d’Abotia, lieux favoris pour suivre ce spectacle pyrotechnique.
C’était en quelque sorte, notre lot de consolation… En effet, nous sommes bien loin des retraites aux flambeaux et autres lampions portés par des jeunes qui défilaient au son de la musique, dans les rues de Saint Jean. Et ce bal du 14 juillet ?, nous espérons qu’il reviendra un jour…
Par tradition, le village d’Ispoure a toujours été un creuset de musiciens célèbres et de danseurs venant de toutes parts apprendre les sauts-basques dans la maison Arozteguia au bourg, devenue depuis la maison Faustinenea, tirée du nom de son propriétaire Faustin BENTABERRY.
On ne présente plus ce personnage célèbre (1869-1936), connu dans tout le Pays basque et bien au-delà. La commune d’Ispoure a donné son nom à la salle des fêtes érigée sous la mandature de François Maitia.
L’association ARGIAN (Club photos), dans le cadre du 24° Biltzar de la Photo dédié à la musique, a organisé, au cinéma Le Vauban, une conférence très intéressante sur Faustin Bentaberry. Il n’est pas possible de tout relater sur ce blog, mais peut-être serait-il judicieux de la reproduire dans la salle qui porte son nom, afin que tous les nouveaux arrivants à Ispoure, se familiarisent avec ce nom.
Faustin Bentaberry était le père de Jean Bentaberry (1895-1973), trompettiste réputé qui joua à la Lyre. Il se racontait que lorsqu’il s’entrainait à la trompette dans le jardin de la maison natale, on l’entendait parfaitement sur la place des remparts de Garazi. Par la suite, il devint directeur de l’orchestre du Théâtre du Capitole de Toulouse, puis de la formation musicale de la Radio -Télévision Française. Ces retransmissions de l’Orchestre bal champêtre de Jean Bentaberry avaient lieu sur Radio Toulouse, le mardi soir, en petites ondes sur les appareils de radio TSF. Dans les maisons équipées, il fallait faire silence pour écouter ces émissions-cultes, bien souvent victimes d’évanouissements momentanés du son, le « Fading ».
La sœur cadette, Dominique (Monique) Servant (1907-1990), fut notre institutrice à Ispoure. A ce titre, elle nous a enseigné les danses dans le droit fil de son père.
Que reste-il de cet héritage ? Un beau groupe de danseuses et danseurs sous la bannière de Libertimendia, lui aussi au point-mort pendant la crise sanitaire.
Quant aux musiciens, je me souviens de l’époque où la formation de trois ou quatre hommes animait les fêtes de village, sans sonorisation et débauche de décibels, et souvent, en guise d’estrade, quelques madriers de maçons ou plâtriers posés sur quelques chevalets, ou même parfois sur quatre barriques de vin. Il est vrai que nos musiciens se contentaient de souffler, sans accessoires…
Je vais arrêter là mon bavardage, car les jeunes lecteurs me traiteront de ringard ou démodé, bref d’has been pour utiliser leur langage.
Bonne soirée à tous et à une prochaine fois.
Cavalcade passant dans la rue d'Uhart
Faustin BENTABERRY avec sa clarinette sous le bras
Faustin avec son équipe de danseurs à Londres
Madame SERVANT, notre ancienne institutrice, photographiée en 1979 (72 ans)
Jean BENTABERRY (à droite)avect son orchestre champêtre à Toulouse
Jean-Baptiste.