Les vendanges sur les pentes de l’Arradoy approchent…
Bonjour à tous nos lecteurs, toujours plus nombreux.
Petit retour en arrière…
Les pentes de l’Arradoy n’ont pas toujours été recouvertes de vignes comme aujourd’hui. Seul le piémont comptait quelques vignes de particuliers ou d’agriculteurs qui vinifiaient pour leur consommation personnelle, abandonnées peu à peu, l’exploitation manuelle étant particulièrement rude.
C’est ainsi que l’on peut énumérer les vignes Bentaberry (Faustinenia), Bidegain (Katarro), Apesteguy (Uhaldia), Etchebarne (Iribarnia), Alchourroun, Mourguy (Etcheberria), Reca (Bordaxuria), Sala (Xixelenia), Etchandy (Apatia) et Errecart (Abotia).
Au bourg, deux petites vignes : Goity (Arantzalia), et en haut de la colline, Errecart (Abotia).
Nos premiers agriculteurs se sont lancés dans un pari ambitieux, celui de la culture de la vigne en terrasse, sur ces flancs incultes et pentus de l’Arradoy. Si les premières terrasses larges ont été réalisées avec des pelles mécaniques classiques, les vignes en terrasses étroites sur sol très pentu, ont été réalisées au moyen d’un engin très particulier, une pelle mécanique montée sur quatre bras articulés, que personne ici ne connaissait, et capable de se mouvoir sur très forte déclivité. C’est à Jean-Claude LEFEBVRE que nous devons de connaître ce type de machine, conducteur de cette « araignée ».
Arrivé ici en 1983, il ne quittera notre village que pour honorer ses chantiers disséminés dans l’hexagone.
Aujourd’hui, retraité, il réside à Ispoure.
Depuis ce top départ, plusieurs agriculteurs sont devenus aussi viticulteurs, et aujourd’hui, la physionomie de l’Arradoy, n’est plus celle d’avant 1983, avec ses landes de fougères et son sentier abrupte montant vers le pic d’Arradoy, emprunté par des centaines de jeunes en colonie de vacances.
Une restructuration foncière a dû être réalisée, le chemin dit des carrières assurant une servitude de passage aux propriétaires de la zone supprimé, et remplacé par un nouveau chemin de traverse, (dit chemin des vignes) assurant au passage, la desserte de la future vigne de M. Errecart. Créé par la municipalité, il a nécessité les cessions de terrains des riverains, pour desservir toutes les vignes. Ce chemin est aussi emprunté par les nombreux randonneurs qui sillonnent nos montagnes. Une limitation de circulation a été instaurée récemment, envers quelques intrépides s’engageant sur cette voie particulièrement difficile par endroits, puis se trouvant bloqués, et appelant au secours nos agriculteurs ayant autre chose à faire que du dépannage ou remorquage, mais se trouvant contraints et forcés par ces véhicules obstruant la voie menant à leurs vignes.
Souhaitons à nos viticulteurs, que les pluies annoncées ce week-end, ne viennent pas trop contrarier leurs récoltes.
Jean-Baptiste
Le flanc de l'Arradoy avec ses fougères, avant les terrassements
Les tâches blanches sur la photo, correspondent aux carrières exploitées jadis
Deux autres vues......