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Au Coeur du Pays Basque ISPOURE !
15 décembre 2021

2° partie … suite du 12 décembre 2021

Bonjour chers lecteurs,

Voici la suite de la description de ce quartier Alhastia, tel que nous l'avons connu durant notre jeunesse.

Le quartier Alhastia-Saint-laurent, fut une zone animée par de nombreux commerces et artisans.

Commençons par la partie la plus à l’est, avec la maison Gaineko-Arostégia (photo n°1) face à la grande maison Alhasta. Il y a une soixantaine d’années, sur la partie arrière, existait une forge et dans sa cour, un travail (photo n°2) pour ferrer les pieds de bœufs ou chevaux. Sur sa partie avant, il y avait une avancée, genre de pavillon vitré en dur, dans lequel on y trouvait une petite épicerie et un bureau de tabacs, matérialisé par la fameuse carotte, enseigne des buralistes. (Photo n°3). Il me semble bien que les demoiselles Oxarart qui tenaient ce commerce, servaient aussi quelques verres d’apéritifs… Pour nous, le seul point de mire qui attirait notre convoitise, était les bocaux bien alignés, contenant des bonbons (photo n°4)

Cette avancée a été supprimée.

Revenons sur nos pas avec le chai de Firmin Equiza, qui commerçait le vin en barriques et en bouteilles, et aussi la bonne limonade qu’il fabriquait lui-même. Ces petites bouteilles de limonade étaient entreposées sur les lieux même de fabrication, dans deux petites pièces en demi-sous-sol, comportant des soupiraux donnant sur le petit chemin remontant vers Abotia, peu passant à l’époque, devenu aujourd’hui, une belle entrée du village. Ces ouvertures sécurisées étaient barreaudées et grillagées (photos n° 5). Oh ! elles ne l’étaient pas pour se protéger des rapines, quoique …, mais par sécurité lorsque le gaz carbonique était mis sous pression dans les bouteilles.

Ces grillages portent depuis 70 ans, voire plus, les stigmates du passage réalisé dans ses mailles (photo n° 6) pour les prélèvements opérés par des jeunes avides de limonade. La pêche se déroulait au moyen d’un bâton muni à son bout d’une ficelle et nœud coulant, permettant d’agripper le col de la bouteille. Souvenez-vous que ces bouteilles étaient particulières, à bouchon mécanique dit « Jumper » (Photo n°7 )  Ces prélèvements au détriment de notre brave limonadier Firmin, s’opéraient en toute tranquillité dans ce chemin étroit et caillouteux emprunté par peu de personne.

Traversons la route de St Jean le Vieux, (pardon l’avenue du Colonel Beltrame) et nous sommes devant la maison Zubialdea devenue l’abattoir privé de Pierre Etcheverry, de la boucherie éponyme. Contre cette bâtisse démolie il y a peu, habitait le cordonnier Pécoits, (aujourd’hui l’atelier de couture), puis le commerce Haramburu (aujourd’hui un kiné).

Laissons pour l’instant le petit chemin portant comme nom « Mercapidia » et nous arrivons devant la maison du docteur Pierre-Auguste Rousset (démolie).  Les détracteurs de ses méthodes de soins ont aujourd’hui disparu… Personnellement, je n’ai pas gardé de mauvais souvenirs ; il donnait même des bonbons en quittant son cabinet médical, pourvu d’un appareil de radiographie.

Poursuivons notre chemin, et nous parvenons à hauteur de la forge de Peyo Erguy (démolie), laquelle provoquait, avec l’abattoir Loustalot lui faisant face, un goulet d’étranglement dans l’entrée d’Ispoure (Photo n° 8).

Peyo Erguy travaillait le fer dans tous ses états, alors que son fils Jean, était plombier.

Juste avant le pont à droite, la mercerie de madame Othart, et le restaurant et pension de Marie-Claire Hillion (photo n° 9).

Nos lecteurs aux tempes grisonnantes, se souviendront de Marie-Claire Hillion, qui tînt durant de longues décennies, le bar-restaurant éponyme, aujourd’hui barricadé pour raison de sécurité. Notre maire, Claude Barets, alors jeune agent de l’EDF, y a pris pension.

Que de contrats auront été conclus devant un verre d’apéro, voire plusieurs, avant de commander à manger, ce que Marie-Claire réalisait au pied levé. Ce fut un lieu de rendez-vous incontournable pour les maquignons, chevillards, bouchers et autres négociants… Que de confidences auront été faites à Marie-Claire, par des clients dont l’alcool déliait les langues. Beaucoup d’histoires croustillantes notamment en période d’élections municipales.

Elle s’était retirée à St Jean Pied-de-Port, près de son fils, et est décédée à l’aube de ses 100 ans, le 9 juin 2019.

Rejoignons l’autre entrée du chemin Mercapidia, et dans la petite place de ce lieu, nous y avons connu le cordonnier Elissetche, et le négociant en vins Charles Hillion, époux de Marie-Claire citée ci-dessus. Son chai est aujourd’hui reconvertit en garages (Photo n°10). Nous aimions y aller, pour sentir les effluves agréables du vin, lors du remplissage des bouteilles. Par la suite, les frères Minaberry prirent la relève au rez-de-chaussée de la maison Camino. On ne peut passer sous silence, un ancien conseiller municipal qui résidait dans la maison Zubipunta contre le pont : il s’agit de Peyo Etcheberry, personnage truculent, qui deviendra le beau-père de Robert Harinordoquy, bien connu dans le négoce des équidés, et l’arrière grand-père d’Immanol Harinordoquy, rugbyman que tout le monde connaît. Peyo assurait, au volant de sa camionnette Juva 4, la livraison des colis arrivant par le train. C’était en quelque sorte, le précurseur des livreurs de DPD.

Peyo était aussi le beau frère de Jacques Haramburu, tanneur et maire d’Ispoure, à ce titre, il fut contremaître aux tannerie Haramburu. Doté de beaucoup d’humour et d’une réplique facile, Peyo affubla une jeune femme d’Ispoure,  toujours pimpante, aux lèvres bien colorées, d’un sobriquet qui ne la quittera plus : Marie-Jeanne Daguerre était devenue Mimosa.

Quittons cette place, revenons en arrière et engageons-nous dans le chemin d’entrée à Ispoure, le seul existant ; après la mercerie à gauche, l’abattoir d’Alfred Loustalot, père de Battitta Loustalot, bouchers à St Jean Pied-de-Port. Au bout de cet immeuble, la menuiserie de Joseph Iroz (emplacement de la Gourmande) qui a formé plusieurs excellents charpentiers et menuisiers, notamment Etienne Goity, dont l’atelier en sommeil se situe au bourg.

A la cessation d’activité de ce menuisier, Raymond Saumade, électricien et sonorisateur utilisa ses locaux.

En face, au fond du jardin des demoiselles Manque,  il y avait un petit cabanon qui abritait l’atelier d’un excellent bricoleur qu’était le père Alzieu, douanier retraité. Ce monsieur, qui résidait dans la maison Harguinainia (Barnetche, (photo n° 11), était très adroit de ses mains, réalisant des clés à la demande, et des brasures de très bonne qualité.

Nous voici maintenant devant la maison Barnetche, où le père Alphonse était artisan plâtrier.

Sur notre droite, nous parvenons devant l’immense propriété de la Fondation Luro. La photo aérienne n°12 ) vous donnera un aperçu de ce qu’était ce quartier et cette vénérable institution géré par des religieuses. Ces locaux ont été plusieurs fois transformés depuis cette prise de vue.  

Cette institution qui produisait ses légumes, élevant cochons et vaches, vivait en semi-autarcie. On se souvient de Jean-Baptiste Tihista qui s’occupait de ce bétail, les hommes valides de la maison de retraite s’occupant des jardins potagers et d’agréments.

Voilà une description aussi fidèle que possible de ce quartier bien vivant.

 

Jean-Baptiste

 

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Photo 1 : la maison Gaineko-Arostegia ( Oxarart)

Travail

Photo 2 : le travail destiné à ferrer les sabots de boeufs et chevaux

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Photo 3 : la carotte, emblème des débitants de tabacs

Bocaux

Photo 4 : les bocaux à bonbons, tellement tentants

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Photo 5 : les deux soupiraux sur l'arrière de la maison, côté petit chemin menant à Abotia

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Photo 6 : le grillage du soupirail porte les stigmates d'un forçage

bouteille

Photo 7 : Une bouteille de limonade

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Photo 8 : la ruine de ce que fut l'abattoir Loustalot

20211129_155817

Photo 9 :à droite la mercerie de Mme Othart, à gauche le restaurant de M.Claire Hillion

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Photo 10 : L'ancien chai Hillion, transformé en garages

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Photo 11 : la maison Barnetche

Vue arérienne Ispoure

Photo 12 : Vue aérienne du quartier et de la Fondation Luro On distingue très bien à l entrée  d Ispoure, la forge Erguy, qui rétrécissait la voie communale. 

 

 

 

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Commentaires
D
souvenir souvenir merci jean baptiste
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