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Au Coeur du Pays Basque ISPOURE !
16 décembre 2021

En mémoire de Mr Dominique ARDOIN .

   Bonjour à nos lecteurs,

 

 

   Il y a un an .....

    .....Dominique ARDOIN nous quittait

alors,  Merci à Jean-Baptiste GERMAIN,

qui en ces pages, retrace sa vie......

 

Dominique Ardoin, était né le 11 août 1932 à la maison Errexainia, impasse Hegitoa, en plein bourg d'Ispoure. C’était l’aîné de quatre enfants. Son père, Kayet, natif d’Ahaxe était maçon à son compte, sa mère Estelle Elissalde, native d’Ispoure, gérait un atelier de couture avec sa sœur Catherine et 4 couturières.

Il débute sa scolarité en 1936, à l’âge de 4 ans, à l’école publique d’Ispoure où enseigne  l’instituteur M. Albert Eyheramendy. Son expérience d’enfant de chœur (1940- 1945) sous l autorité du curé du village l’abbé Jean Jasse, lui laisse un souvenir particulièrement amère.

 Dominique poursuit ses études au cours complémentaire  de Saint-Jean-Pied-de-Port (1943-1947), puis au lycée Cantau d’Anglet où il passe un CAP d’ébénisterie (1947-1950).

Diplôme en main, il continue de travailler chez son patron d’apprentissage Michel Iribarne jusqu’en 1964,  années  entrecoupées par le service militaire chez les parachutistes (début 1953 - septembre 1954 à Toulouse, Bayonne et Pau) et de plusieurs mois de combat en Algérie (avril à novembre 1956).

Dominique se marie en 1958 avec Marie-Louise Iroz  de Valcarlos-Luzaide. Ensemble ils auront deux charmantes filles : Yvette (1960) et Béatrice (1964).

Initié dès son plus jeune âge, au goût de la montagne et de la nature par son père pêcheur et chasseur qui l’emmène avec lui, la tentation est trop grande : il passe le concours de garde-chasse en 1964 et suit une formation de trois mois à l’école nationale professionnelle et technique du Bouchet, à Dry (Loiret).

Il exerce alors comme garde-chasse dans le secteur de Saint-Jean-Pied-de-Port. Pas de passe droit y compris pour ses amis ! Les lois et les réglements sont appliqués avec la même précision et rigueur que pour un assemblage d'ébéniste qu'il fut. Nuitamment même, il n'hésite pas à  traquer les braconniers pour les surprendre en pleine action sur les lieux de leurs forfaits, quitte à se faire prendre lui même  pour un vulgaire voleur de poules et essuyer une volée de plombs.. Puis, un autre concours (1968) de garde-chef lui donne la responsabilité des 7 gardes-chasse du Pays basque, un second (1987) le nomme officiellement chef de la garderie départementale des Pyrénées-Atlantiques (composée de 24 gardes).

En 1982 (janvier à septembre) mais aussi en 1987, il est missionné pour aller former, durant une année, des gardes-chasse à Saint-Pierre-et-Miquelon, au sud de Terre-Neuve.

A ses  60 ans, Dominique obtient en 1992 de l’Office national de la chasse (ONC), et de la Direction de la recherche et du développement, un poste sur mesure : il devient garde-chef principal national de la chasse et de la faune sauvage. Il passera cinq ans à observer et nourrir l'hiver, les grands rapaces  (novembre à mai), au volant de 4 L et sa remorque, et à suivre l'été, les itinéraires des ours dans les vallées d’Aspe et d’Ossau (mai à octobre). 

Dominique a pris sa retraite le 11 août 1997, à l’âge de 65 ans.

 Dès lors, il avait tout loisir pour se rendre sur son terrain sis sur la commune d’Irouleguy, sur les pentes du Jara, espace boisé et clôturé entourant sa petite maison qu’il entretenait avec passion, un véritable havre de paix . On l apercevait aussi accompagner ses petits enfants au fronton du village pour les initier ou plutôt parfaire leur entraînement à la pelote à main nue.

Avec son hygiène de vie irréprochable, et sa longue  pratique de la petite reine, nous étions persuadés qu'il possédait en lui, l'avenir d'un centenaire. Le destin en a voulu autrement. Après quelques jours d’hospitalisation à Bayonne, Dominique  nous a quitté le 16 décembre 2020, dans la grande discrétion qui le caractérisait, et qu’il aura voulu au-delà de son décès.

Il avait aussi été l’artisan infatigable de la limitation de vitesse sur l’axe de cette route de Jaxu, devenue Route de la Pépinière. Il aura enfin vu sa demande exaucée par la pose de chicanes au centre de cette chaussée.

Anecdotes : lors du décès de mon père en 1997, Dominique me demanda si je connaissais pour mon papa, la raison de la perte des premières phalanges de ses doigts. Après lui avoir donné ma version, ou du moins celle avouée par mon père, il me répondit que ce n’était pas la réalité, et me donna la bonne version de cet accident de garnements curieux, parcourant l’Arradoy en tous sens, et surtout les zones de mines et d’extraction de pierres. Là, le binôme inséparable Pierre Elissalde, (oncle de Dominique Ardoain) et Dominique Germain, était tombé sur des choses qui ressemblaient à des pétards, mais qui en fait étaient de dangereux détonateurs. On devine la suite…

Le même binôme était aussi les enfants de chœur du curé Jean Jasse, que tous ceux qui l’ont connu redoutaient par sa virulence verbale mais surtout physique.

Ce prêtre les envoya à St Jean Pied-de-Port pour commander, auprès des religieuses, une provision d’hosties grandes et petites. La commande du prêtre fut doublée par nos deux jeunes en arrivant chez les religieuses, la différence étant avalée durant le chemin de retour vers le presbytère. La répartition de la collation délictueuse ayant sans doute été inégale, l’un deux avoua cette faute au prêtre, qui devint fou de colère, voulant les taper comme il en avait l’habitude. Ils ne durent leur salut provisoire qu’en montant se réfugier au clocher de l’église, là où le curé de forte corpulence, n’avait pas la souplesse de nos enfants de chœur.

Il m’était donc impossible de garder les témoignages de Dominique sous silence, et aussi le remercier pour avoir rétabli la vérité, celle que mon père n’avait pas eu le courage de me livrer, sans doute dans le seul but de ne point le juger. Il est pardonné depuis longtemps …

Jean-Baptiste GERMAIN

 

Ardoain Dque-2

Dominique devant sa petite cabane du Jara

 

.....Ce 16 Décembre, nous serons de tout coeur

             avec son épouse et sa famille,

                    Patrick son voisin, Jean-Baptiste un ami, 

                                                        et Tous nos lecteurs .

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D
Merci pour toutes ses info
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