Célébration du 8 mai 1945
Bonjour chers lecteurs,
78 années se sont écoulées depuis cet évènement du 8 mai qui marqua l’acte de capitulation signé à Reims, sans condition par l’Allemagne, fixant la cessation des hostilités ce 8 mai 1945 à 23H01.
Cette commémoration fit l’objet de diverses tergiversations : tout d’abord, la loi 46-934 du 7 mai 1946 qui fixe la date de commémoration au 8 mai de chaque année si ce jour est un dimanche. Dans le cas contraire cette commémoration est prévue le premier dimanche qui suit cette date.
Par la suite, la loi 53-225 du 20 mars 1953, prévoit cette célébration le 8 mai qui devient alors un jour férié. Puis, dans le contexte de la réconciliation franco-allemande, un décret du 11 avril 1959, supprime ce jour férié. Un autre décret du 17 janvier 1968 prévoit finalement de commémorer cette date chaque 8 mai en fin de journée. Enfin, de 1975 à 1981, cette journée est abandonnée au profit du 9 mai, en souvenir du discours de Robert Schumann sur la construction européenne.
Dernier épisode : par la loi 81-893 complétant certaines dispositions du code du travail, la commémoration du 8 mai est rétablie et le 8 mai devient à nouveau un jour férié.
Depuis, les municipalités successives, entourées des enfants des écoles et des villageois s’obligent à marquer cette date. La messe du souvenir, dite unitaire, se déroule par rotation à Saint Jean Pied-de-Port, Uhart-Cize ou Ispoure. Cette année cet office religieux avait lieu à St Jean Pied de Port
Chaque commune, rejoignant ensuite sa propre stèle pour un hommage à ses enfants disparus.
Après rassemblement sous le porche qui abrite notre stèle, la lettre du ministre des armées est lue par Monsieur le maire, suivie par l’appel des soldats tombés lors des conflits et, le dépôt de gerbe réalisés par les enfants, avant que la Marseillaise soit entonnée par l’ensemble des présents.
Pour terminer, un pot de l’amitié et de la réconciliation était offert par la municipalité dans la salle d’honneur de la mairie.
Merci à tous les présents pour ces anniversaires qui doivent demeurer une habitude, un automatisme pour les générations qui nous suivent.
Bonne journée pavoisée à tous.
Pour nos lecteurs qui souhaiteraient prendre connaissance du message du Ministre des armées, le voici reproduit ci-dessous.
Jean-Baptiste.
Message de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées et de Madame Patricia MIRALLES, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire à l’occasion du 8 mai 2023
8 mai 1945, il y a 78 ans : l’Allemagne nazie capitule devant les Alliés réunis à Berlin. C’est la Victoire.
Ce jour-là, les forces de la liberté triomphent non seulement contre une armée, mais aussi contre une idéologie qui écrasait l’Europe et la liberté de ses peuples. Après six années de guerre, l’écho de l’Armistice se répand partout sur le continent, apportant aux peuples la joie de la Libération, et la fierté d’avoir vaincu.
Après six années de terreur, la lumière se lève enfin sur tout un pays, révélant à la fois l’opprobre de ceux qui ont collaboré, et le courage de ceux qui ont résisté pour permettre la Victoire.
Il y a 80 ans, l’année 1943 fut une année terrible. La répression s’accroît, l’extermination des Juifs d’Europe et des opposants au régime nazi bat son plein. Pourtant, le cours de la guerre change. A l’Est, les armées nazies ont perdu la bataille de Stalingrad. Au sud, les Alliés ont débarqué en Afrique du Nord. Ils le feront bientôt en Italie. La Corse est libérée en septembre. Nos outre-mer se distinguent dans les trois océans et notamment dans les Antilles et en Guyane par la Dissidence opposée à Vichy. La deuxième division blindée du général Leclerc est créée, elle débarquera quelque mois plus tard en Normandie, avant de libérer Paris, puis Strasbourg. Il n’y a plus une parcelle de notre territoire où l’on ne compte de résistants à l’occupant.
Chacun peut ressentir que le destin des armes a basculé. Même si la lutte sera encore longue : « L’épreuve présente n’est pas terminée, mais voici qu’au loin se dessine la fin du pire drame de notre histoire », indique le général de Gaulle aux Français libres et aux Français occupés dans son message du 14 juillet 1943.
La Résistance s’unit partout en France, et, sûre de l’issue finale du combat, s’engage dans l’élaboration de ce qui réunira les Français après la guerre. Les ombres qui pèsent sur le destin de la Nation s’éclaircissent assez pour qu’un dessein pour la France d’après-guerre puisse commencer à être tracé.
Avec la fin du conflit apparaissent de nouveaux défis pour reconstruire l’Europe, pour renouer avec la démocratie et pour soutenir nos soldats qui poursuivent le combat dans une guerre qui n’est pas encore achevée en Asie. Il faudra enfin tirer les conséquences des échecs militaires de 1940 pour renforcer les armées de la France face aux menaces qui la visent. Hier comme aujourd’hui, c’est un combat que nous ne devons pas perdre de vue.
Avec la Victoire, vient aussi le retour des prisonniers, des déportés et la longue attente de ceux qui ne reviendront pas, ayant sacrifié leur vie pour notre liberté. Enfin, il y a tous ceux que plus personne n’attend, car ils ont été déportés par familles entières dans des convois vers l’Est, qu’un holocauste achevait.
Ecoutons les survivants et les vétérans qui nous transmettent la mémoire de leurs compagnons, pour que leur témoignage ne disparaisse pas avec eux et qu’il inspire ceux qui s’imaginent leur liberté pour définitivement acquise.
Souvenons-nous enfin du sang versé : il fut le prix de notre liberté. Mourir pour que d’autres puissent vivre libres : c’était le prix exorbitant dont plus de 10 millions de soldats alliés se sont acquittés. Un prix qui, hier comme aujourd’hui, augmente à chaque renoncement, à chaque fois que nous oublions notre passé.
Au bout, le 8 mai 1945 offrit la plus grande gloire du monde aux femmes et aux hommes qui n’avaient pas cédé. La Victoire leur offrit la liberté.
Vive la République.
Vive la France.
Les présents autour de la stèle
Madame la Directrice des écoles règle la mise en place de l'appel des morts
Les enfants placent les gerbes
Les enfants encadrés par Mr le Maire et le porte-drapeau
Notre ancien combattant CATM devant la stèle fleurie
Et enfin, le pot de l'amitié à la salle d'honneur de la mairie